Fraîchement débarqués à Tadoussac tel des colons de l’époque de la nouvelle France, nous décidons d’y passer une journée complète. Une journée à profiter de la chaleur qui nous a si souvent manquée, du ciel bleu et de ce nouveau décor, plus proche des marins pêcheurs bretons que des cowboys de l’Alberta.
Nous reprenons nos vélos le jour suivant, en direction des Escoumins, un petit village de la côte nord où nous prendrons le traversier pour Trois Pistoles, sur la rive sud du fleuve.
C’est légèrement rouillés que nous abordons cette journée. Les quelques côtes qui se succèdent à la sortie de Tadoussac nous rappellent bien vite que le voyage n’est pas terminé.
Nous arrivons au traversier vers 15:00. Nous sommes le premier juillet, jour de la fête du Canada. Bien qu’au bar de Tadoussac « on ne fête pas trop cette affaire là nous autres », il n’en reste pas moins une journée fériée et le service est réduit. Le prochain bateau part à 20:30. Avec cinq heures devant nous, nous décidons d’aller se rafraîchir dans un bar des environs.
Contrairement aux bistros de Tadoussac qui ont l’habitude de voir des touristes de tout bord, aux Escoumins c’est moins le cas. Très sympathiques et curieux, des autochtones bavardent avec nous un long moment, nous narrant quelques anecdotes de l’histoire du village. On nous offre même une tournée de bière. Décidément, notre parcours Québécois commence très bien.
Nous embarquons finalement dans le traversier qui nous mène à Trois Pistole, de l’autre côté du fleuve Saint Laurent, où nous campons pour la nuit.
Trois Pistoles est une belle surprise. On ne sait plus trop où l’on se trouve : en Bretagne, en Irlande, en Écosse… Les influences sont multiples et donnent une atmosphère très particulière à la petite ville.
De ce côté du fleuve, le ciel est plus mitigé, une légère bruine tombe et la brume recouvre les hauteurs, L’atmosphère celtique qui règne n’en est qu’amplifiée.
Nous empruntons l’itinéraire cyclable qui nous fait longer la côte jusqu’à la ville de Rimouski. Cet itinéraire est surnommé « route du littoral Basque ». En quittant les Rocheuses, on aurait pu penser que le plus facile était à venir. Manifestement ce « littoral basque » n’a pas entendu parler de nous et souhaite mettre notre réputation acquise dans l’ouest à l’épreuve. Qu’il en soit ainsi, nous remettons notre ceinture en jeu ! 12, 14, 15 et même 16%… Ce n’est pas le degré d’alcool des bières du coin, mais bien l’inclinaison des pentes que nous avons à franchir. Des rampes d’une centaine de mètres chacune qui s’enchaîne sans répit. Un enfer !
Nous ne parvenons pas à gagner Rimouski. Épuisés, les jambes carbonisées nous passons la nuit à une trentaine de kilomètre de là.
Changement de décor total !
Mais cette idée « d’ambiance celtique » me plaît bien .
La Gaspésie….. j’en ai entendu souvent parler, alors j’ai hate de découvrir la suite.
Le ciel semble bien chargé sur ces photos, j’espère que vous ne prendrez pas trop de douches dans les jours à venir…..
On a eu beaucoup de pluie (anormalement pour la saison… Comme à chaque fois qu’on arrive quelque part) mais depuis 2 jours c’est mieux.
Quel contraste entre le Grand Ouest et cet Est Canadien ! C’est magnifique. Cela donne un autre sens à ce fabuleux voyage. Waouhhhh, c’est merveilleux de vivre tout cela. Je me réjouis pour vous. Bisous à vous deux.
Tout en contraste en effet. 3 mois, on a l’impression d’être parti 2 ans…