En retournant dans l’Utah, lentement mais sûrement nous sommes remontés en altitude. En plus de l’herbe verte nous retrouvons aussi des forêts de pins et un peu de fraîcheur.
Le canyon Bryce est a plus de 2000m, nous y arrivons vers midi après une petite matinée de vélo très agréable.
D’après ce que l’on nous avait dit, le canyon Bryce est à couper le souffle. Le problème c’est qu’après être passé par Arches Land, Canyon Lands, Monument Valley, le Grand Canyon… on devient quelque peu « difficile » en terme de paysage. Il y a 2 mois nous prenions 25 photos à la seule vue d’une petite rivière et d’une colline en arrière plan. Aujourd’hui, telle une drogue, il y a malheureusement effet d’accoutumance.
Et pourtant… En arrivant sur le belvédère au bord du canyon, les mots me manquent pour décrire le spectacle. Des kilomètres de forêts à la ronde et puis là à cet endroit précis, la merveille absolue sortie de nulle part. Le miracle naturel. Une splendeur que seule le temps et la nature sont capables de façonner. Décrire le décor ne servirait à rien, les photos le feront bien mieux que moi, même si elles aussi sont loin de rendre justice à la beauté du lieu.
Nous décidons de descendre au cœur de l’endroit en suivant l’un des chemins de randonnée et ainsi s’imprégner de sa splendeur.
Nous revenons avant la tombée de la nuit pour monter la tente et grignoter un morceau à quelques dizaines de mètre du canyon. Alors que nous souffrions de la chaleur les jours précédent, ici il fait plutôt frais, ce qui étonne lorsque l’on observe l’aridité du décor et le rouge vif des roches.
Au petit matin il fait même très froid. Un froid qui nous ramènerait presque 2 mois en arrière dans les Adirondacks. Le mercure indique seulement 2 degrés !
Saisi par le froid, il m’est impossible de dormir plus longtemps. Je profite de ce réveil aux aurore involontaire pour prendre mon duvet et aller m’assoir au bord de la falaise. Je serai aux premières loge pour admirer le lever du soleil sur le canyon.
Encore plus que la veille, le spectacle auquel j’assiste est indescriptible. Les mots que je pourrait utiliser pour le décrire, je les aurait déjà employés pour des choses qui n’arrivent pas à la cheville de celle-ci. Je ne rendrait donc pas justice à ce moment si spécial. La nature m’offre un spectacle contre lequel les plus grands cinéastes ne pourraient rivaliser, même avec un budget illimité. On touche au divin.
Notre périple ne s’arrête malheureusement pas ici et nous devons reprendre la route. La destination du jour : le parc national Zion, un peu plus à l’ouest de notre position.
Comme pour nous rendre à Bryce, nous avons 2 options : la route (environ 200km, soit 2 jours) ou alors une petite piste d’environ 100 Km qui coupe à travers la toundra et qui nous ferait arriver à Zion le soir même. Nous réitérons le choix d’il y a 2 jours et décidons de passer par le chemin de terre.
La décision s’avère payante. Bien qu’isolée et parfois très accidentée (nous devons descendre de nos vélos pour passer certains endroits), la route est magnifique, le vent est faible et nous descendons en altitude… Parfait.
Je l’ai déjà évoqué plusieurs fois, mais rouler en vélo à travers ces paysages de l’ouest dans des conditions parfaites réveille de vieux souvenirs d’enfance. Un vielle air d’Enio Morricone résonne dans notre tête et notre vélo prend des allures de canasson . On s’attend presque à voir passer une diligence où croiser un vieux cowboy solitaire.
Environ 30 km avant d’arriver au Parc Zion, nous devons passer un tunnel. Ce tunnel est malheureusement interdit aux piétons et aux cyclistes. Nous avions été mis en garde mais c’est le seul passage pour nous, autrement il faudrait faire un détour qui nous rallongerait d’une journée. Les Rangers du parc ont cependant l’habitude des cyclistes et des marcheurs. Ils se proposent bien souvent de les faire traverser.
Dans notre cas, nul besoin de faire appel aux Rangers puisque de lui même un conducteur de pick up s’arrête et nous propose dans nous faire passer. Décidément, notre ange gardien ne doit pas avoir d’ailes mais doit plutôt conduire un pick-up !
À Zion nous sommes attendus par Ron et Cindy que nous avons rencontré au cours d’une soirée à Moab (voir les articles « Moab, Utah partie 1 et 2 »). Leur rencontre est l’illustration parfaite de la magie de ce voyage : À Colorado Springs nous avons été hébergé par Aaron et Janet qui nous ont mis en contact avec Rick de Moab. Par son intermédiaire nous avons rencontré Sheryl, sa voisine, chez qui nous avons fait la connaissance de Ron et Cindy de Zion… Moi aussi je m’y perd des fois !
Ces dernières semaines particulièrement difficiles nous avaient un peu éloignés de ce pourquoi ce voyage était si spécial : les rencontres et le plaisir d’être sur les routes. Ces quelques jours passés, nous renouons avec tout cela.
Quelle chance d’avoir vu le lever du soleil sur Bryce !
Le Routard en parle, mais nous n’avons jamais eu le courage de nous lever aussi tôt 😞…….
A te lire, je comprends encore mieux ce que j’ai raté !
La route qui traverse Zion est magnifique aussi.
Oui ! vous traversez en ce moment toutes les merveilles de l’Ouest !
Tellement plus paradisiaque que notre triste vie urbaine !!!
Régalez-vous !
C’est vrai que c’est magnifique!!!
Je te vois bien arrivé à Genève avec un chapeau de cow-boy… un ranch dans les montagnes de la Suisse, pourquoi pas?
Toujours un plaisir de te lire et d’avoir de tes nouvelles.
Bonne route!
Todd, c’est Yvon
Des problèmes d’informatique… voilà le bon message :
C’est vrai que c’est magnifique!!!
Je te vois bien arrivé à Genève avec un chapeau de cow-boy… un ranch dans les montagnes de la Suisse, pourquoi pas?
Toujours un plaisir de te lire et d’avoir de tes nouvelles.
Bonne route!
Merci pour ces messages toujours bienveillants Yvon.
Oui, malheureusement Genève semble beaucoup plus proche que prévu. Les dernières nouvelles ne sont pas très bonnes.
Je suis tombée sur votre blog par hasard à la faveur d ‘une recherche sur Bluff.
Abonnée en deux clics.
Et ce matin , j’ai eu droit à ma première livraison. Découverte de Bryce Canyon. Un enchantement.
Merci de partager ce beau voyage.
Merci pour le soutien, c’est très encourageant.
Malheureusement, la fatalité nous a frappé et le voyage tel qu’il a été jusqu’ici est sur le point de se terminer.
Si j’ai pu modestement contribuer à vous donner envie de partir vous aussi, alors c’est gagné. Je n’aurai aucun regret. Le partage, c’est la grande leçon que je garderai de ce voyage si particulier.
Merci
Hier, j’avais laissé un commentaire, et je ne le vois pas. Mauvaise manip sans doute. Aujourd’hui, j’apprends la fin du voyage… trop bête. J’espère qu’il ne s’agit de rien de bien grave… Bon rétablissement à l’un de vous deux, ou à vous deux. Encore merci pour cette merveilleuse aventure que vous nous avez fait partager. Nathalie
Merci pour le soutien.
C’est avec beaucoup de peine que j’écris ces mots mais même s’il ne se termine pas de la manière espéré, ce voyage restera gravé en nous à jamais.
D’autres suivront, tu peux en être sûr. C’est un monde que nous avons découvert et nous n’avons pas fini de l’explorer.