Nous nous étions quittés sur une belle « ride » de 85 Km, légèrement agrémentée de pluie et de vent. Tout ceci n’était rien par rapport à l’étape qui allait suivre : 60 Km à travers les Montagnes Blanches du New Hampshire, dont 25 de pure assenion avec des rampes de 7 Km… Un scénario digne d’une étape du Tour de France, personne parmi nous ne s’attendait à ça et n’y était préparé.
Nous avons donc quitté notre motel vers 9:00, sous un ciel parfaitement bleu, avec une légère brise mais rien de dérangeant.
Après environ 15 kilomètres de faux plat, nous sommes arrêtés par des automobilistes qui arrivent du sens opposé et nous avertissent que la route est bloquée 7 km plus haut par un arbre que le vent a déraciné. La question se pose donc : faire demi tour et contourner les montagnes ou continuer et voir si nous pouvons passer l’arbre. Nous décidons de continuer.
20 min plus tard, nous arrivons au fameux arbre couché. Ce n’est pas le petit pin auquel nous nous attendions, celui ci est immense, il doit faire 80 cm de diamètre, impossible de passer par dessus, nous devons le contourner par le contrebas de la route. Une fois les 3 vélos passés, nous en profitons pour faire une pause et discuter avec les automobilistes bloqués sur place. Parmi eux, un couple de français des Vosges. Tous nous disent que les conditions dans la montagne sont très difficiles à cause du vent qui s’est levé et ses terribles rafales. Nous étions alors à 20 km du sommet, après cela ce ne serait que de la descente. On décide de poursuivre.
Environ 5 Km plus haut, le vent se fait de plus en plus fort avec des rafales qui font vaciller nos vélos et manquent plusieurs fois de nous renverser. Sans compter la température qui chute fortement à mesure que l’on avance.
Les terribles rafales auront raison de notre volonté, nous décidons alors (plutôt que de faire demi tour) de faire du stop. Beaucoup de Pick ups passent sur cette route, nous arrêtons donc le premier venu et lui demandons de nous passer de l’autre côté de la montagne. Nous chargeons alors les vélo et embarquons à l’arrière, un peu comme des soldats blessés que l’on emmène loin du front. Un front que l’on pourrait appeler « Waterloo » en ce qui nous concerne.
10 min de pick up plus tard, nous étions de l’autre côté de la montagne. Sans regret ni aucun scrupule tant le vent était violent. Sans compter le froid, il ne devait pas faire plus de 3 degrés. Finalement, 3 km plus loin nous étions au motel, dans la ville de Lincoln dans le New Hampshire.
Une mention spéciale à notre équipier Nils, qui contrairement à mon père et moi, n’a pas voulu renoncer. Il a bravé la montagne malgré les conditions épouvantables et a parcouru l’intégralité de l’étape sur son vélo, en se payant même le luxe d’arriver avant nous. Je sais que vous vous posez la question, nous aussi, mais sachez que les analyses d’urine que nous lui avons immédiatement faites passer ce sont révélées négatives ! Un seul mot dans ces cas là : RESPECT.
Prochaine étape, plus courte : 40km, toujours dans les montagnes, nous devrions cette fois passer la frontière avec le Vermont.
Bravo,bravo,bravo,bravo,bravo…..
Respect,respect,respect,respect…….
Big up!!!!! C’est vrai qu’avec les photos et le gros soleil on a du mal à croire au vent et aux 3 degres;-)
Franchement, j’ai souffert rien qu’en vous lisant 😦
Pas de honte à avoir, pour avoir utilisé le pick-up ! ( moi, je l’aurais pris juste après le faux plat )
Bravo Niels ! super courageux ! grand sportif visiblement
Mais de toute façon, vous nous épatez tous les 3………
Bonne route !