Imaginez une terre mélangeant les décors de Braveheart, d’Interstellar, du Hobbit ou encore de Star Wars. Ajoutez-y un peu de mythologie Viking avec Thor… Vous obtenez l’Islande.
Cette île au large du Groenland, de taille comparable à Cuba, est traversée par le 66e parallèle, qui délimite le cerlce polaire arctique. Elle est également à cheval sur la dorsale médio-atlantique: limite entre les plaques nord-américaine et eurasienne, ce qui explique l’activité géologique importante de l’île.
Territoire isolé, cercle arctique, activité volcanique… Pourquoi nous parle-t-il de tout ceci ? Quel rapport avec les voyages à vélo ? Il s’agit tout simplement du théatre de mon dernier périple à vélo: une aventure de 10 jours à travers la partie sud de l’Islande.
Lorsque j’imaginais l’Islande, rien que se rendre sur place me paraissait une aventure. Je pensais devoir prendre plusieurs vols, voir même terminer en bateau comme ce cher Walter Mitty. Il n’en est rien: 3h au départ de Paris, vol direct avec Iceland Air, une compagnie qui fournit un iPad rempli de films et séries à chaque passager le temps du vol… On est loin des avions à hélices et du brise glace que j’avais en tête 🙂
Lorsqu’on arrive en Islande et que l’on sort de l’aéroport, la première chose que l’on se dit c’est : « Oh merde, ça caille vraiment en fait! ». Ensuite on plonge dans son sac pour sortir le Gore Tex que l’on avait apporté en se disant: « Je le prends au cas où! ».
En quittant l’aéroport pour se rendre à Reykjavik (la capitale) on est frappé par une chose: il n’y a aucun arbre. C’est un paysage lunaire où seules les mousses et quelques herbes semblent avoir réussi à pousser. Les premiers arbres apparaissent en approchant de Reyjavik, tous plantés par l’homme.
La capitale compte près de 200 000 habitants mais elle a la superficie d’une ville d’1.5 million d’habitants. Les Islandais ont la chance d’avoir de la place, alors ils l’utilisent. Quand on se balade dans ses rues, on ne sait plus trop où l’on se trouve: il y a des airs d’île britannique, de Scandinavie, voir même d’Amérique du nord, plus précisément de Nouvelle Écosse au Canada. Une atmosphère très agréable se dégage, accentuée par ces nuits d’été où il ne fait jamais vraiment nuit, simplement un peu plus sombre pendant quelques heures (le soleil se couche vers minuit et se lève vers 3h).
Parcourir l’Islande à vélo n’est vraiment pas compliqué, pas besoin de GPS: il n’y a qu’une seule véritable route goudronnée qui fait le tour de l’île: la route 1. On longe la côte, le dénivelé est donc assez limité. En revanche le temps est très instable: vous pouvez partir le matin sous un soleil radieux, des températures agréables (14… on est en Islande, n’oublions pas), le vent dans le dos… Et 2 heures plus tard, être sous une pluie diluvienne, glaciale, avec un vent de 60km/h en pleine face.
Mais les décors en valent la peine et les difficultés dues au climat capricieux pimentent le voyage. Elles lui donnent une dimension épique, presque légendaire, dans un pays où les sagas des premiers colons vikings marquent encore les esprits et où bien des lieux sont entourés de mythes et croyances. Même après seulement 10 jours passés en cette contrée lointaine, le retour à la vie quotidienne semble bien fade et fait immédiatement renaître cette fameuse question : Quand est-ce qu’on repart??
Petit regret cependant, l’Islande, en dehors de Reykjavik, est si peu peuplée qu’il n’est pas évident de rencontrer des Islandais. Le climat n’aide pas non plus. La plupart des rencontres faites sur la route sont celles d’autres touristes en quête d’aventure.
Pour les éventuels voyageurs à vélo intéressés par l’Islande, ne comptez pas sur WarmShowers (le Couchsurfing des cyclistes), il n’y a que 4 personnes répertoriées sur tout le térritoire, tous à Reykjavik. Les hotels et auberges étant très chers, le meilleurs moyen de séjourner en Islande reste le Camping (sauvage ou non). La partie sud compte de nombreux terrains aménagés et en remontant vers le nord le décor est si sauvage que l’on peut tout simplement poser sa tente le bord de la route et y passer la nuit.
N’ayant passé qu’une dizaine de jours sur place, je n’ai pas souhaité tenir un carnet de voyage comme je l’avais fait pour d’autres aventures. Les photos qui vont suivre résument cette parenthèse Islandaise.
À très bientôt.
Belles images et belle vidéo, ca apaise.
J’attend de rentrer en Europe pour y aller !
Par contre les québecois qui ont froid sur place, j’y crois moyen. 😀
Hahaha
On est parti de Genève il faisait 35, 3 semaines de grosse chaleur et arrivé là bas: 11 !
Durant les 2 semaines ça oscillait entre 8 et 14, 2 et 7 la nuit… C’est loin des étés Montréalais 😉
Tu m’as fait rêvé dès les premières lignes…l’épée de Wallace aidant 😉
Quand tu veux pour le refaire avec toi!
Chaud chaud chaud!
Hahaha sur mon ami on en fera un ensemble.
pour l’épée, C’était soit Wallace soit McLeod, j’ai fait mon choix 🙂
magnifique ! quelle belle lumière ! Merci de nous faire à nouveau rêver.
Bises